Le gaspillage alimentaire nous concerne tous et touche tous les maillons de la chaîne alimentaire.
Depuis 1974, le pourcentage de nourriture gaspillée a doublé.
Pour l'ensemble des pays développés, il est évalué entre 30 et 40% de la production de nourriture.
Plus de 41 tonnes de nourriture sont jetées chaque seconde dans le monde. Cela représente 1,3 milliard de tonnes d'aliments par an, soit 1/3 de la production globale de denrées alimentaires dédiées à la consommation. Ce pourcentage concerne les pays riches comme pauvres et représenterait une valeur de 750 milliards de dollars.
Alors que dans le même temps, l’année dernière, la date du 29 juillet 2021, correspond au jour où l'humanité a utilisé autant de ressources biologiques que ce que la Terre peut régénérer en une année. Autrement dit : à partir de cette date, nous vivions cinq mois dans le rouge en entamant le capital naturel qui pourrait nous faire vivre convenablement les années suivantes. Actuellement, nous utilisons 74 % de plus que ce que les écosystèmes de la planète peuvent régénérer, soit l'équivalent des ressources que produirait « 1,7 Terre » en une année. Cela fait doublement réfléchir.
Les sources du gaspillage
Selon la FAO (organisation des Nations Unies pour l’alimentation) en 2013, 54 % du gaspillage alimentaire se produisent en amont de la chaîne : production, récolte et manutention, et 46 % se produisent en aval de la chaîne : transformation, distribution et consommation.
Actuellement, un quart des pertes de produits alimentaires serait suffisant pour nourrir les 870 millions de personnes qui meurent de faim dans le monde.
Près de 84% sont des ressources produites par nos agriculteurs qui peinent à boucler leurs fins de mois et en même temps perçoivent près de 53 milliards € d’aide par an en Europe. J’ai du mal à comprendre, mais il est vrai que je n’ai pas fait les mêmes études que nos politiques.
Les produits les plus gaspillés
Des solutions à notre portée ?
A notre petit niveau nous devons bouger. Pourquoi ? Pour être un exemple pour nos enfants, pour qu’ils soient fiers de nous et pour leurs montrer que nous devons donner une importance à la planète que nous leur laisserons et à la vie qu’ils auront.
En commençant par apprendre les gestes simples, d’achat, de consommation et de conservation, nous pourrions réduire déjà de moitié notre propre gaspillage.
Avant les courses
- Établissez une liste, faites le tour de vos stocks, ou tenez une liste de vos besoins au fur et à mesure.
- Ne partez pas le ventre vide. Quand nous avons faim, nous avons tendance à acheter plus que nécessaire, résultat, c’est votre poubelle qui se régale.
Pendant les courses
- Ne vous laissez pas berner. Whaouuuu, la promo-choc, la réduction monstre, la jolie tête de gondole. Une question se pose : en avez-vous besoin ? Si vous êtes en solo, pas sûr que ce pack de 20 yaourts sera consommé. Par ailleurs, une comparaison des prix révèle parfois de curieuses surprises.
- Respectez la chaîne du froid. Attention lorsque vous achetez des produits frais comme les poissons ou la viande, ils ne doivent pas rester des heures dans la voiture le temps de faire la tournée des magasins, car même dans un sac isotherme, la température n’est pas idéale. Terminez vos achats par les produits les plus sensibles.
- Rangez votre panier avec bon sens. Attention à vos produits fragiles, (fruits, légumes facilement talés), évitez de les mettre au fond du panier.
- Évitez les produits tout fait ou élaborés. Ce genre de produit génère plus de gaspillage alimentaire tout au long de sa chaîne de fabrication que les petits plats que vous concoctez vous-même.
- Adoptez les moches. Autant que possible, ne boudez pas les fruits et légumes un peu tordus, moches ou non calibrés. Ils sont tout aussi bons et vous contribuerez, à votre échelle, à faire évoluer les standards de calibrage du légume actuellement en vigueur dans bon nombre de magasins.
- N’abandonnez plus vos produits frais en caisse. Allez, un effort, si vous changez d’avis, remettez le dans le frigo où vous l’avez trouvé, sinon le magasin le jettera… et donc générera du gaspillage alimentaire.
- Privilégiez les circuits courts. C’est vrai qu’il est souvent difficile en ville de trouver un producteur, mais si vous pouvez, n’hésitez pas. Premièrement, qualitativement vous verrez une grande différence et deuxièmement, en termes de coût, il n’y a aucune comparaison.
Après les courses
- Premier arrivé, premier parti. La profondeur de nos placards et frigo sont à l’origine d’une injuste source de gaspillage. Nous avons tous tendance à moins penser aux aliments que l’on ne voit pas directement. Pour éviter le gaspillage du yaourt coincé au fin fond du frigo, rangez par ordre d’arrivée. Et surtout, la température d’un réfrigérateur doit être de 4 à 5°C pas plus.
- Nettoyez les espaces de stockage. Pour éviter les intrus tels que les mites alimentaires ou les moisissures pensez à nettoyer régulièrement placards et frigo. Une fois les sachets ouverts, pensez à les garder dans des boites ou des bocaux fermés.
- Non, tous les fruits et légumes ne vont pas au frigo ! Le frigo, meilleur allié pour une bonne conservation ? Pas si simple. De nombreux fruits et certains légumes se conservent mieux à l’air ambiant. Parmi eux, les bananes, melons, nectarines, abricots, pêches, tomates, raison pour laquelle il faut éviter d’en acheter des « tonnes »
- Faites durer le pain. Enveloppez votre pain ou votre baguette dans un torchon sec et propre, et glissez une pomme dans la corbeille de pain. Évitez de pré-couper des tranches, elles se gardent moins longtemps.
- Adoptez les boîtes hermétiques en verre. L’avantage ? Vous pouvez voir vos aliments, et même surveiller leur état. De plus, elles permettent de garder le croquant de vos biscuits, de vos chips etc. et en assurent une bonne conservation, qu’ils soient dans vos placards ou votre frigo.
Conseils pour éviter de jeter
- Dates de péremptions ! Différenciez les deux appellations. La date limite de consommation, surnommée DLC mentionne « à consommer avant le… ». Elle marque une certaine limite sanitaire. A contrario, la Date de Durabilité Minimale, aussi appelée DDM, indique « à consommer de préférence avant le… » (Anciennement dénommé DLUO). Elle n’induit pas de risque pour la santé : ces produits sont donc consommables après cette date, pourvu que l’emballage ne soit pas endommagé.
- En cas de léger doute sur des produits frais viande, poisson, crèmerie… commencez par faire confiance à vos sens : observer, sentir, goûter peut vous éviter de jeter un produit de la veille.
- Produits secs : La date de durabilité minimale de vos produits secs est dépassée ? Pas vraiment inquiétant. Les produits secs et de nombreux condiments se conservent des mois et même des années après cette date.
- Info yaourt : sachez qu’un yaourt dans son pot se conserve jusqu’à 3 semaines après sa date de péremption, mais une fois ouvert, il faudra le consommer rapidement.
- Notez les dates d’ouverture : depuis quand ce pot est-il ouvert? Depuis quand ces lasagnes traînent-elles dans le frigo ? Pour ne plus douter, n’hésitez pas à noter les dates sur l’emballage ou sur vos beaux bocaux.
- Le miel ne se périme pas ! Vous pouvez vous régaler après des centaines d’années. Raison pour laquelle vous devez vérifier la provenance du miel, un mélange de tous les coins du monde ? Signe de très mauvaise qualité et sûrement coupé au sirop.
- Cuisinez ce qui va périmer en premier.
- Estimez vos quantités nécessaires.
- Ne jetez pas les restes. Ils pourront vous faire un autre repas, ou être incorporés dans une nouvelle recette
- Apprenez à conserver en faisant vous-même vos pickles, lactofermentation, congélation, bocaux de conserves ou de confitures. Le sel et le sucre aussi peuvent rendre de grands services. Rien de plus gratifiant.
Que faire des restes ? Je les utilises avec plaisir
- Le pain sec : chapelure, pain perdu ou tartines grillées.
- Les fruits pas assez ou trop mûrs : compotes, confitures, gelées et autres sirops.
- Les légumes flétris : une soupe, un coulis, un caviar, une purée, un gratin, une quiche ou une salade composée…
Une des raisons qui a fait porter mon choix sur le en bio est le fait de pouvoir utiliser le produit en entier, même les épluchures pour en faire des bouillons, des jus, des chips… Sans courir aucun risque.
Oui certes, je passe un peu de temps pour me rendre chez mes producteurs, mais je m’enrichis à leur contact, c’est un plaisir de voir la qualité des produits, de discuter des prochaines productions, d’attendre les asperges qui tardent à venir ou de saliver en pensant aux tomates qui d’ici mai, pour les précoces rempliront nos assiettes. Quand je vois le temps et l’énergie déployés pour produire ce que je vais acheter, je vous assure que je n’ai aucune envie que les produits partent à la poubelle.
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